10.06.2016

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 » Esquisse d’une maison à Vignes . 64 

l’exposition est composée de quelques  300 croquis d’études, des photos, des plans et imagerie 3D d’une maison réalisée à Vignes (64) par Pierre Marsan Architecte. Ces éléments constituent une narration globale, montrant le déroulement temporel de l’élaboration du projet jusqu’à sa finalité. Questionnements sur le métier d’architecte et devenir de l’architecture contemporaine, expérimentations, histoires, géographies, analyses critiques : autant de points abordés au travers de ce projet et de son élaboration. 

extrait:

 « Travailler sur une maison permet de travailler sur le fait d’habiter un lieu. Ce n’est pas seulement réaliser un logement en alignant des pièces le long d’une façade, mais chercher une relation avec l’environnement physique et culturel de cette maison: Faire pénétrer la lumière dans le bâtiment est un fil conducteur de la mise au point d’un projet. Ouvrir une maison plein sud n’est pas à mes yeux une orientation adaptée au climat local. La course du soleil décrit un arc de cercle particulier.  Sa trajectoire varie suivant le cycle des saisons. Suivant l’heure de la journée une vue, un paysage sont vus éclairés ou en contre jour. Le soleil « bouge » et la maison doit être construite autour de ce mouvement. La lumière du soleil peut, suivant l’ heure, traverser une pièce horizontalement, ou tomber presque à la verticale sur un point . Certaines parois peuvent réfléchir cette lumière le matin et protéger de l’éblouissement l’après midi. Le soleil projette les ombres de certaine partie de la maison sur d’autres. Ce cycle de variations lumineuses est à capter, à intégrer. C’est un point d’adaptation locale du projet architectural, une part de travail important qui n’a rien à voir avec l’aspect formel de l’architecture, mais va ancrer fortement ce projet dans un lieu…..

Nous vivons au milieu  de villas de villégiatures anglaises de la fin du dix-neuvième siècle. La culture des champs de maïs rythme les saisons de mes promenades de moto. Le récit des chercheurs de pétrole sur des plates-formes d’acier en Norvège ou sur les côtes Africaines m’intrigue. La plate-forme de forage est-elle l’ultime topologie béarnaise? Tant de gens par ici y vivent une partie de l’année en transit, comme ces habitants des plaines environnant les villes qui s’installent à distance de leurs lieux de travail. L’idée de plate-forme au cœur d’une plaine de maïs a du sens. Il suffit de développer la maison en hauteur pour garder la vue au-dessus des cultures. Les fermes traditionnelles qui entourent le projet ne sont pas dans ce registre. Mais nous ne construisons pas de ferme. Juste des habitations. Faut-il réellement que deux types similaires de constructions (des fermes et des habitations) construites à plus d’un siècle d’intervalle, pour répondre à des besoins fondamentalement différents soit ressemblant? L’histoire d’un bâtiment est indissociable du contexte qui l’a vu naître. Peut-on figer un paysage ? Il ne l’est pas dans la réalité, il évolue sans cesse. L’idée de la plate-forme comme élément d’identité locale peut donc nous sembler évidente…

Exposition réalisée par Pierre Marsan architecte  et Jean-Christophe DELANNOY plasticien-constructeur, et infographiste multimédia

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